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Biennale Dak’Art 2018

Les chemins de l’art
Mots clés : mobilité, exploration, cheminements, découverte, rassemblement, populations, échanges.

La XIIIe biennale de l’art africain contemporain à Dakar s’annonce comme un moment fort de la vie culturelle locale et internationale. En constant développement la capitale sénégalaise accueille une population croissante d’habitants et de visiteurs. Dak’Art 2018 est un évènement rassembleur pouvant toucher chaque habitant de Dakar.

La programmation de la biennale annonce de nombreux sites d’exposition principalement situés dans le centre de Dakar et une programmation OFF qui devrait comme lors des éditions précédentes s’éparpiller dans la métropole.

L’enjeu auquel nous tentons d’apporter une réponse est d’ouvrir cet événement au plus grand nombre.

  • Comment faire de la biennale un événement intégrateur et ouvert ?
  • Comment utiliser les espaces publics et populaires lors de Dak’Art 2018 ?
  • Peut-on imaginer de nouvelles centralités hors du cadre habituel de la biennale?
  • Un plan de mobilité autour de la biennale et à l’échelle de la métropole est-il envisageable ?

La biennale est l’occasion  de créer des cheminements inédits et improbables, de profiter de la richesse culturelle et de la diversité du tissu urbain de Dakar. Que ses habitants et visiteurs aient l’occasion d’explorer, de se rencontrer.

Chemins de l’art propose deux axes pour mettre Dakar en lumière :

  • #1. Des cheminements piétons entre les sites d’exposition
  • #2. Des centralités « hors les murs » en association avec le OFF

 

#1. Les chemins du centre

Les principaux sites d’exposition sont situés dans le dense centre de Dakar. Rythmé entre rues étroites et animées, édifices publics et commerçants, avenues et espaces publics, ce tissu du centre est riche et offre de nombreuses possibilités pour mettre en valeur la biennale.

Rendre la biennale visible semble indispensable pour attirer les habitants de Dakar dans ses sites d’exposition. Pour ce faire, les propositions suivantes visent à créer un cadre identifiable et ludique à la biennale :

  • Communication : Adopter un code couleur de la biennale applicable sur les sites d’exposition.
  • Mobilité : Créer des cheminements piétons entre les sites d’exposition et mettant en valeur le tissu urbain local. Ces cheminements débouchent également sur les stations de bus, le terminus ferroviaire, l’embarcadère des navettes maritimes pour favoriser l’accessibilité à tous vers la biennale.
  • Utiliser les espaces publics comme points de repères et lieux de rassemblement. En créant de grandes portes ou rangés de drapeaux aux couleurs de Dak’Art nous pouvons définir des points d’arrêts hors-les-murs le longs des cheminements piétons et parfois à proximité de grands édifices publics (Marchés). Ces points d’arrêts peuvent accueillir une programmation éclectique (expositions, concerts, danses) croisant le dynamisme culturel de Dakar et la programmation internationale de la biennale. Ils sont enfin une porte d’entrée pour un public non initié vers le reste de la programmation, c’est un pont entre différents publics et différentes populations.

 

#2. Centralités OFF

Dans le but de renforcer les échanges entre les habitants, nous proposons de renforcer la visibilité du OFF de la biennale en sélectionnant des quartiers de Dakar et/ou des Communes périphériques qui pourront accueillir une programmation spécifique. Cette expérimentation est une véritable occasion de mettre en lumière des quartiers éloignés du centre et d’y offrir une programmation culturelle.

En reprenant les idées des chemins du centre pour les appliquer à plus petite échelle dans les quartiers sélectionnés, nous pouvons y ajouter quelques éléments :

  • Mobilité: L’accessibilité à ces lieux ou l’accessibilité depuis ces lieux pour leurs habitants vers le centre de Dakar peut être une problématique en soi. Nous proposons de sélectionner ces quartiers selon la présence d’arrêts de bus ou de train directement accessibles depuis le centre.
  • Communication : Inciter à faire adopter par les compagnies de transport en communs -concernés par les centralités OFF- le code couleur de Dak’Art sur leurs véhicules. Installer des marqueurs identifiables de Dak’Art (drapeaux, portes) aux stations concernées.
  • Points de repères : Nous pouvons imaginer une grande porte par localité sélectionnée où pourra se dérouler une programmation tout aussi éclectique. C’est un moyen aussi de communiquer sur les exposant locaux du OFF.

Pour simuler cette proposition, nous avons décidé de sélectionner deux quartiers et une commune de banlieue. Ngor, Yoff Thongor et Rufisque. Ces trois endroits se distinguent par leur cadre remarquable donnant sur l’Océan et leur identité. Ils sont connectés au centre par les transports en communs. Ngor donne accès à l’ile du même nom et offre des possibilités de découverte. La plage de Yoff Thongor est iconique avec son économie de la pêche symbolisée par ses bateaux peints. Rufisque, terminus du Petit Train Bleu que l’on peut mettre en valeur est une intéressante destination avec son tissu urbain évoluant depuis l’époque coloniale et depuis réapproprié.

Résumé

Nous proposons d’ouvrir via la biennale de Dakar une série de cheminements piétons dans le centre de Dakar, et parsemer des lieux d’arrêt entre les sites d’exposition à l’aide de marqueurs facilement identifiables. Afin d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les habitants de Dakar et ses visiteurs, nous souhaitons créer des centralités en marge du OFF dans des localités éloignées du centre mais accessibles en transport en communs.

Chemins de l’art se veut être une proposition incitant à explorer Dakar, à se perdre dans des cheminements jusque là inconnus dans sa propre ville, à rencontrer et surtout à découvrir la richesse de la scène artistique et culturelle locale et continentale.

© Pierre Kirk-Jensen / Danish Pastry Design

Client : 

Biennale Dak'Art 2018

Mission : 

Projet Urbaniste

Design : 

Christian Kirk-Jensen

Photo : 

Google Earth + D.R.

Created : 

2018